Les maths ont souvent mauvaise réputation auprès des élèves, alors que c'est une des disciplines que les équipes enseignantes observent avec attention lorsqu'elles évaluent les élèves ou sélectionnent pour des paliers d'orientation. C'est malheureusement une source de stress récurrente pour les collégien.ne.s et les lycéen.ne.s, et une des premières demandes en cours particuliers.
Pourtant, il n'y a pas de fatalité et tous les élèves peuvent avoir une moyenne correcte en maths en suivant ces 5 principes de psychopédagogie positive, basée sur la gestion mentale et ce que les neurosciences nous ont appris en matière d'apprentissage, de gestion de l'attention et de mémorisation.
(tous ces conseils sont récapitulés dans le poster n°033)
Il s'agit tout d'abord d'avoir un état d'esprit ouvert et non figé, en considérant que nous sommes tous capables de réussir : en effet la plasticité de notre cerveau nous permet d'apprendre à tout âge. Il n'y a pas de bon ou de mauvais en maths, ni en autre chose, et un élève en difficulté peut combler ses lacunes (avec un peu de travail, il est vrai. Au maximum 1h par semaine de plus que ce que l'élève faisant avant.)
Ensuite, il faut être attentif et participer en cours : on pose des questions (il n'y a pas de questions idiotes), on prends des notes soigneusement, et ne jamais sortir d'un cours sans avoir tout compris (sinon on demande au prof pendant ou à la fin du cours).
Après chaque cours, le soir, on fait une première récupération en mémoire, ce qui permet non seulement de commencer à apprendre mais aussi de vérifier ce qu'il nous reste à apprendre. Après quoi on fait les exercices d'application demandés par le prof pour vérifier qu'on a bien compris. Soit seulement 5 à 10 minutes de plus que ce que l'on faisait jusqu'alors.
Une fois par semaine, et à la fin de chaque chapitre, on refait les exercices faits en classe, l'objectif étant d'arriver à les faire justes sans regarder la correction. On peut aussi reprendre les anciens contrôles, qui ont été corrigés en classe, et les refaire. Ainsi, on apprend sa leçon et on s'exerce sans beaucoup d'effort. On peut aussi s'entraîner à automatiser les calculs (multiplications et divisions de fractions, calculs avec les puissances, développement et factorisation, etc.) L'intérêt est de gagner du temps de réflexion (et des points de non-étourderie) lors des contrôles. Tout ceci peut prendre 30 à 50 mn. Pour les élèves de 3e ou de lycée, je conseille ce petit livre qui permet de s'évaluer et de s'entraîner de façon progressive. Il est très bien expliqué, avec des corrigés :
Enfin, on va capitaliser tout ce qu'on a appris en ne l'oubliant pas. Il s'agit de faire des liens avec ce que l'on sait déjà et de construire des repères pour se rappeler plus tard. 5 questions sont utiles :
- Quoi, pourquoi : essayons d'expliquer le cours à quelqu'un qui n'y connait rien. Qu'est-ce que cette notion permet de faire ?
- Avec quoi, d'où ça vient : recherchons quels autres chapitres, notions ou calculs sont en lien avec ce cours.
- Comment : on sait répondre à ça en faisant les exercices d'application.
- A quoi ça sert : quels types de questions, de problèmes on va me poser sur ce chapitre ? quelles informations, quelles données je vais pouvoir trouver ou calculer ?
Lorsqu'on sait un cours, afin de lutter contre la courbe de l'oubli, on le révisera un mois après, puis chaque trimestre jusqu'à l'examen final.
En suivant ce plan, il est certain que les résultats en maths vont s'améliorer, que les connaissances vont réellement s'installer. Si des lacunes sont installées, cela permettra aussi de les lever et de construire des bases solides.
Alors, est-ce que ce n'est pas une heure par semaine bien employée ?
Et bien sûr, c'est transposable aux autres disciplines.
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