On m’a demandé récemment « Mais comment fais-tu pour accompagner des étudiants ou des apprenants de choses que tu ne connais pas ?»
Effectivement j’ai accompagné dans l’apprendre à apprendre des personnes en études d’infirmier.e ou d’ingénieur.e. Alors que mon niveau en biologie ou en physique des matériaux est … bref.
C’est là tout l’intérêt de l’aide metacognitive : découvrir comment on apprend, pourquoi on réussit ou on se trompe, indépendamment de l’objet étudié.
Ainsi, et contrairement au soutien qui répète et explique un cours, assoit les bases mais ne permet pas de transposition ou de généralisation, la metacognition et la gestion mentale pratiquée en séance de psychopédagogie permet de mettre en évidence les difficultés et le moyen d’y remédier.
Par exemple nous allons observer un devoir et rechercher les erreurs. Pas pour déterminer quelle aurait été la réponse juste, à la limite on s’en moque, mais pour comprendre quel type d’erreur on a faite, pourquoi on a fait cette erreur, et du coup quand a-t-on fait cette erreur au cours du processus de réflexion. Car c’est une fois qu’on saura quand, comment et pourquoi cette erreur est arrivée qu’on pourra réellement agir pour qu’elle ne soit pas reproduite.
Cette compréhension génère un profond sentiment de maîtrise, de confiance en ses propres compétences. Une confiance en soi d'autant plus forte qu'elle s'est construite sur l'expérience, et pas sur une croyance.
Et pour permettre ce cheminement chez les personnes que j’accompagne, je n’ai pas besoin de connaître ce qu’ils étudient.
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